Théories sur leur comportement
Nous pouvons déduire que les conspirationnistes suivent de façon presque aveugle
10 règles énoncées par Donna Ferentes et validées par le CEC. Elles peuvent être énumérées ainsi :
1. Arrogance
Ce sont toujours des gens qui cherchent les faits, qui posent des questions et qui tentent de découvrir la vérité. Ceux qui en éprouvent du scepticisme sont toujours des « moutons », des « pantins » de Bush et Blair et autres joyeusetés similaires.
2. Implacabilité
Ils continueront toujours sur leur lancée à propos d'une conspiration. Peu importe le peu de preuves ou la façon dont cela est discrédité. De plus, si on les lit 98 fois et si vous refusez de le faire à la 99ème, vous serez à nouveau considéré comme un « mouton ». D'ailleurs, ils ne savent jamais résumer leurs pensées et déclament leur prose dans d'énormes proportions.
3. Incapacité à répondre aux questions
Pour des gens qui font bruyamment savoir leur détermination au principe de tout remettre en question, ils sont plutôt faibles lorsqu'il s'agit de fournir des réponses aux sceptiques à propos de ce qu'ils clament.
4. Enthousiasme pour certaines phrases-clés
Ceci inclut « Cui bono ? » de Cicéron (dont on peut dire qu'il avait compris l'importance d'avoir des preuves pour soutenir une thèse) et « Une fois que l'on a éliminé l'impossible, ce qui reste est forcément la vérité » de Conan Doyle. Ce qu'ont ces phrases en commun, c'est leur tentative de s'absoudre de toute responsabilité pour produire des preuves irréfutables ; on « élimine l'impossible », tout simplement (C'est-à-dire que les thèses officielles supporteraient mal une étude minutieuse). Ceci implique que la moindre allégation aussi farfelue soit-elle, fondée sur le « cui bono ? » (Qui est comme toujours le gouvernement en place) tient lieu de vérité.
5. Incapacité d'employer ou de comprendre le Rasoir d'Occam
En plus du § 4, les conspirationnistes ne remarquent jamais que les petites (ou non) incohérences qu'ils croient dénoncer sont minimisées par leurs énormes lacunes en logique, en probabilité et en preuves, et ce, quelle que soit la théorie alternative.
6. Incapacité de faire la différence entre les bonnes et les mauvaises preuves
Les conspiros ne vérifient jamais leurs dires en soumettant leurs thèses entre eux, n'ont aucune connaissance (scientifique, économique, etc) et font fi de la respectabilité ou non de leurs sources. Le fait que quelque chose a été clamée par quelqu'un n'importe où est suffisant pour eux pour le répéter. Ils exigent qu'on réponde aux questions qu'ils posent, comme si le travail intellectuel consistait à répondre à chaque rumeur. En faisant cela, ils seront persuadés d'être « ouverts d'esprit » et condamnent les sceptiques de ne pas l'être.
7. Incapacité d'avoir tort
C'est un jour à marquer d'une pierre blanche quand un conspiro admet que ses dires sont infondés, quand ce n'est pas toute sa thèse complète ou les preuves fallacieuses qu'il a fournies. Cependant, ils préfèrent contourner la remise en cause de ce qu'ils affirment en s'appuyant sur un autre fait tout aussi matériel plutôt que de répondre aux objections des sceptiques.
8. Toujours prompts à prématurément conclure
Les conspiros aiment bien déclarer les versions « officielles » totalement discréditées sans se soucier des causes pour en arriver ainsi. Bien sûr, cela leur permet d'appliquer la citation de Conan Doyle au § 4. Les petites incohérences d'une thèse, les petites questions auxquelles on n'a pas répondu, les petits problèmes de synchronisation dans le déroulement des événements de même nature sont plus qu'adéquats pour déclarer la version « officielle » clairement et définitivement discréditée. Il va sans dire que ce n'est pas nécessaire de prouver que ces inconsistances sont dignes d'intérêt, ou même si elles existent.
9. Utilisation de conspirations précédentes comme une preuve de leurs clameurs
Cet argument invoque des scandales comme par exemple le Birmingham Six, les attentats de la gare de Bologne, la lettre de Zinoviev, les paillotes corses, etc, dans le but d'essayer de démontrer que leur thèse complotiste a la même importance (parce que « c'est arrivé avant »). Ils ne s'arrêtent jamais pour penser que les conspirations qu'ils dénoncent sont toujours — et de loin — plus compliquées que les complots de la vie réelle avec lesquels ils se comparent ou que le fait que quelque chose d'autre que leur binarisme n'a pas prévu aurait pu potentiellement se passer.
10. C'est toujours un complot. Et c'en est un non ?
Dès que le corps a disparu, ou que la bombe s'est volatilisée, les mêmes gens produisent toujours les mêmes choses, en exigeant de répondre à des questions, avec la même longueur de propos. Parce que la chose la plus importante à savoir, c'est qu'ils sont incapables de faire la part des choses. Ils ne peuvent différencier une bonne théorie d'une mauvaise, les bonnes preuves des mauvaises, les bonnes sources des mauvaises. Et pour cette raison, ils en viennent toujours aux mêmes réponses lorsqu'ils posent les mêmes questions.